Le Parlement européen a adopté le texte actant la révision de la directive relative à la protection des travailleurs exposés au risque amiante le mardi 3 octobre. La France, bonne élève par rapport à certains autres pays de l’Union à ce sujet, s’en félicite et souhaite promouvoir au niveau européen certains principes de sa réglementation tels que la méthode de mesurage par analyse électronique META. Cette méthode serait la seule capable de fournir un décompte de fibres précis, selon l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Au sein de l’Union européenne, on estime à 78 % le taux de cancers des poumons dus à l’amiante, soit près de 80.000 décès annuels. La révision de la directive devrait permettre d’améliorer la formation des professionnels et leur certification, mais aussi le système de notification des autorités. Il est surtout question d’abaisser la LEP, limite d’exposition professionnelle, à 0.01 fibre d’amiante par centimètre cube sans aucune transition, contre la 0.1 fibre actuellement en vigueur, fibres fines incluses. La révision apporte également de nouvelles exigences quant aux équipements de protection individuelle et respiratoire et au protocole de nettoyage et décontamination. Cette révision intervient alors que l’accélération de la rénovation des bâtiments en vue de lutter contre le dérèglement climatique expose de plus en plus de travailleurs au risque amiante.
